Le mois de la sensibilisation du dépistage du cancer des seins commence. Comment le yoga peut-il être est un vrai soutient pendant et après la maladie ?
A cette occasion, je voudrais partager avec vous quelques éléments de réponse qui font que le yoga est tel un ami qui vous soutient dans cette épreuve, puis vous aide à guérir et à grandir.

J’ai traversé par deux fois l’épreuve de cette maladie. Une première fois à vingt-neuf ans alors que je venais d’être maman, et une seconde fois à quarante huit ans. Quand le second cancer du sein a été diagnostiqué, je pratiquais le yoga depuis deux petites années une à deux fois par semaine. J’avais déjà observé quelques bienfaits sur ma respiration et sur mon état de stress et d’anxiété mais c’est pendant et après la maladie que j’ai pu constater tous les champs des bienfaits et sa contribution dans l’après maladie.
L'acceptation : première étape essentielle du cheminement vers la guérison.
Quand le médecin vous annonce le diagnostic, c’est un vrai choc émotionnel. Tout s’écroule, la peur vous envahi. Pour pouvoir avancer, la première étape est l’acceptation de la maladie. Dans la pratique du yoga, on aborde cette notion d’accepter les choses telles qu’elles sont en toute confiance. Dans les textes des Yoga Sutra de Patanjali, on retrouve cette notion dans la deuxième des huits étapes décrites dans le Ashtanga yoga, les Nyama. Les Nyama sont tels des outils que nous avons à notre disposition pour installer dans notre vie une attitude positive face à nous même et face aux événements de la vie. Le Nyama qui caractérise cela est « Ishvara pranidhânâ » qui peut se traduire par : avoir la foi, lâcher prise, abandon a plus grand que soi, confiance en ce qui est. Dans la pratique, c’est installer des moments de calme dans la tourmente pour laisser l’état émotionnel faire son chemin et l’onde de choc se dissiper.
Retrouver le calme intérieur pour aborder l’étape de l’intervention chirurgicale.
Une fois la tempête de l’annonce passée, le yoga est un précieux compagnon dès l’hospitalisation. Cette étape se prépare mentalement dans un premier temps. Comme un sportif répète mentalement sa compétition, le patient visualise toutes les étapes de son hospitalisation en les positivant. Puis la méditation guidée, les exercices respiratoires comme les prânayama en amont de l’intervention, seront des exercices excellents pour garder ou ramener le calme si besoin. Quelques postures d'équilibre comme Vriksâsana (posture de l’arbre) peuvent être réalisées dans sa chambre d’hôpital ou dans les salles d’attente des examens, elle ramène le mental au calme dans des instants qui peuvent générer de l’anxiété. Après l’opération, les exercices de respiration viennent aider à soulager les symptômes liés à l’opération. Avec la respiration et des mouvements doux, en plus des fluides corporels, on aide le corps à refaire circuler l’énergie vitale dans les zones opérées qui pourront alors mieux se réparer.
Mieux supporter les longs traitements.
Lorsque les traitements médicaux commencent, c’est ensuite un marathon de plusieurs mois qu’il faut courir ! Il est maintenant prouvé que compléter le parcours thérapeutique par une pratique régulière de yoga doux, yoga restauratif ou de l’activité physique adapté en général, permet d’améliorer globalement la qualité de vie des patient(e)s (moins de stress, meilleur sommeil…) Des bienfaits significatifs ont aussi été constatés sur le soulagement des effets secondaires des traitements. En prenant le temps de s’occuper de soi, en écoutant mieux son corps, en lui redonnant de la mobilité, en respirant mieux, ce que nous apprend le yoga, la peur et la panique laissent place à la confiance, confiance en son corps pour aller vers la guérison.
Et envisager l’après...
Avec la fin du traitement, viennent les inquiétudes sur la capacité à reprendre une vie dite « normale », les angoisses, la peur de la récidive, la peur du regard des autres, des examens médicaux à venir… Ici la méditation et la pratique du yoga avec par exemple des mudra (gestes avec les mains), un accompagnement psychologique adapté soigneront les blessures émotionnelles. Cela sera le temps de les laisser peut-être se disperser et de rester aligné pour ne pas laisser les angoisses s'installer.
Enfin, dans cette vie d’après, il faudra encore accepter de laisser du temps au corps pour se réparer, aux émotions de se dissiper et se donner du temps aussi pour s’occuper de soi. Il s’agira de retrouver son énergie vitale, de la contrôler, et l'utiliser pour ouvrir les portes de la guérison et stabiliser notre corps énergétique durablement. Ici, le yoga jouera le rôle d’un luthier qui viendra ajuster et restaurer le corps physique, énergétique et émotionnel. Il lui redonnera les bonnes vibrations, les bonnes énergies en atténuant les asymétries à tous les niveaux : physiques, énergétiques, mentales et psychologiques pour aller vers la rémission complète.
Les enseignements du Yoga, la pratique régulière de postures de yoga ainsi que les prânayama, la méditation encouragent donc réellement les patient(e)s du cancer du sein à traverser les étapes de la maladie et à retrouver un nouvel équilibre sur tous les plans de leur vie après la maladie. C’est aussi ce que j’ai ressenti toute le long de mon parcours de yogini-patiente. 🙏

Yoga pour tous en petit groupe, sur inscription en me contactant au 06 75 30 39 07.
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